Aujourd’hui, il est plus que recommandé d’anticiper la prochaine RE 2020 en se basant sur
les tendances connues et pressenties à ce jour qui sont les fondements même des textes
réglementaires en grande partie aboutis et qui pointent :
1. Un besoin bioclimatique, ou Bbio, 30% inférieur à celui de la réglementation
thermique 2012, que ce soit en résidentiel individuel ou collectif.
2. Un seuil d’émission de dioxyde de carbone de 4 kg/m²/an dans l’individuel, de 14
kg/m²/an dans le collectif qui passera à 6 kgCO2/m²/an en 2024 – le calcul portant sur
la construction, son utilisation durant 50 ans et la déconstruction, selon « une
analyse en cycle de vie dynamique ».
3. Une volonté de recours systématique à la chaleur renouvelable.
4. Un seuil d’inconfort en cas de forte chaleur porté en premier lieu, par le
renforcement du Bbio -30% et, en second lieu, par une interdiction de dépasser les
températures intérieures de 30°C le jour et 28°C la nuit durant un total annuel de 25
jours ; cette règle minimale qui limite l’inconfort à moins de 350 degrés-heures sera
adaptée au sud de la France.
Pour la partie efficacité énergétique
• Les tendances sont bien connues pour prévoir une construction dès aujourd'hui
avec un meilleur Bbio (isolation renforcée à +30%, isolation extérieure et
protections solaires renforcées),
• En intégrant d'ores et déjà le confort d'été déjà passif (traversant, exposition,
protection solaire, inertie, biodiversité, …).
• Encore plus d'efficacité énergétique, avec plus d'énergie renouvelable, plus de
récupération d'énergie, jusqu’à la production d'énergie de type BEPOS (Bâtiment à
Energie Positive).
Pour la partie réduction carbone
• Economie circulaire : moins de déchets, matériaux de proximité, …
• Rappelons que les matériaux biosourcés, locaux, recyclés, réemployés présentent
des avantages environnementaux indéniables, jusqu'à 30% de gain sur la phase
construction.
• Solutions thermodynamiques dans la maison individuelle neuve (PAC, chauffe-eau
thermodynamique, VMC sur PAC, …) et solutions gaz collectives, encore quelques
temps/années pour le logement collectif, car les solutions PAC dans le collectif
devant encore progresser pour la production d’eau chaude et ECS, pour maintenir
des niveaux sonores acceptables dans le cas de PAC à ventilateurs centrifuges,
etc…
Pour la partie intégrée dans l’environnement et pour aller plus loin que la RE 2020
• Liens avec la mobilité avec prévision de la mobilité douce et les transports en
commun - Intégration dans le bâtiment de bornes de recharge électrique, …
• Par une décision du maître d’ouvrage, faire en sorte de limiter les quantités de
rendus papiers et le nombre d’exemplaires exigé à chaque phase avec un travail
collaboratif autour de la maquette numérique BIM.
• Anticiper et prévoir des réservations et fourreautages pour pouvoir raccorder des
panneaux solaires photovoltaïques même ultérieurement, pour pouvoir se
connecter en énergie/réseaux avec ses voisins (mutualisation d'équipements et
partage d'énergie).
• Travailler dès l’esquisse sur l’écoconception en fonction des éléments naturels,
vents dominants, ensoleillement naturel, biodiversité, …, autant d’éléments
naturels prévus dès la conception, diminuants naturellement les charges de
chauffage et de rafraîchissement tout en conservant un niveau de confort
acceptable.
En résumé, …
Les grands principes de la RE 2020 donnent une construction anglée sur du très bas
carbone – donc basée sur la structure bois, voire des bétons bas carbone, alimentée par
une énergie décarbonée, l’électricité et les pompes à chaleur ayant le vent en poupe…
Sources :
https://www.ecologie.gouv.fr/ et https://www.xpair.com/